" No-Cyano ", vers une nouvelle approche pour la gestion de la prolifération des cyanobactéries

Le projet de recherche No-Cyano, une démarche exemplaire de collaboration entre chercheurs/collectivités et citoyens.

 

Image d'illustration de la vidéo

L’agence de l’eau Rhin Meuse a lancé fin 2020 l’appel à manifestation d’intérêt « Eau et Santé » ayant pour objectif de faire émerger des projets de recherche et d'acquisition de connaissances. Cette première édition portait une attention particulière aux risques microbiologiques en relation avec l'eau et les écosystèmes (contamination par des virus, bactéries, cyanobactéries …).

Lauréat de l'appel à projets, le projet de recherche No-Cyano est porté par la Communauté de Communes de Sarrebourg Moselle Sud (57) en partenariat avec un consortium d’universités et de bureaux d’études en science de l’environnement et en sociologie.

Le projet a pour objectif de comprendre les phénomènes de proliférations de cyanobactéries dans les étangs du pays de Sarrebourg (étangs du Stock, de Gondrexange, de Mittersheim) d’identifier des leviers d’action durables à mettre en place et d’accompagner la co-construction par les acteurs locaux d’un plan de gestion de ces étangs. Le projet s’appuie notamment sur des campagnes de surveillance de la qualité du milieu, de l’expérimentation de science participative avec un observatoire citoyen des étangs, des ateliers de concertation et sur la création d’un jeu de rôle dit « sérieux » simulant les circulations d’eau et de polluants ainsi que l’impact des décisions prises par les différents acteurs.

Roland Klein

Roland KLEIN, Président de la Communauté de Communes Sarrebourg Moselle Sud

« Grands étangs, mais aujourd’hui des étangs qui nous posent de sérieux problèmes avec l’apparition d’une concentration trop forte de micro-organismes qu’on appelle les cyanobactéries »

Jean-François Humbert

Jean François HUMBERT, Directeur de recherche Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (iEES)

« Une des voies pour lutter contre les cyanobactéries, c’est de mettre en place une gestion durable de la qualité de l’eau, c’est-à-dire de s’attaquer aux sources de phosphore et d’azote qui viennent enrichir les étangs »

Siham Mesli

Siham MESLI, Chargée d’études écologue, Muséum national d’Histoire naturelle

« En tant que scientifique, on fait des prélèvements d’eau sur les étangs à différents points. On cherche les différentes sources de pollution qui permettraient aux cyanobactéries de se développer »

 

Gilles Castel

Gilles CASTEL, Président de l’Association des usagers des étangs réservoirs de Moselle-Sud

« Deux sortes d’observateurs, la personne qui observe et qui va juste relever le lieu, la date et les sentinelles dont je fais partie. Quand je vais sur le lac en bateau, j’ai sur moi mon smartphone avec l’application NoCyano, une éprouvette dans la poche et si jamais je vois un endroit où il y a ce qui semble être des cyanobactéries, je fais un prélèvement »

Fanny Lefebvre

Fanny LEFEBVRE, Ingénieure d’étude, Laboratoire d’Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE)

«Dans les programmes scientifiques, on essaie d’intégrer de plus en plus les sciences humaines et les sciences sociales. Aller interroger les usagers, les habitants, les riverains, les pêcheurs pour savoir quelle pratique ils ont des étangs »

Mathieu Dionnet

Mathieu DIONNET, Co-fondateur de LISODE, Ingénierie Recherche et Formation à la Concertation

« Ce jeu a été une étape dans un processus de concertation multi-acteurs qui a permis de réunir des personnes qui ont des rôles et des visions assez différentes sur le problème et qui à travers cette mise en situation vont vivre ce que vivent les autres acteurs»