C’est une des conclusions du Conseil scientifique du Comité de bassin Rhin-Meuse rendant son avis sur le traitement des substances per- ou poly-fluoroalkylées pour l’eau destinée à la consommation humaine.
Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont utilisées depuis les années 50. Leur grande stabilité chimique, principalement due à la liaison carbone-fluor (C-F), confère aux PFAS une grande résistance thermique et chimique, les rendant très difficilement dégradables. En raison de cette stabilité, les PFAS sont présents dans les milieux aquatiques, terrestres ainsi que dans l’air.
Les techniques de traitement pour les réduire ou les éliminer dans les eaux destinées à la consommation humaine existent »
conclut le Conseil scientifique du Comité de bassin dans son avis, complémentaire à celui déjà rendu sur le traitement des métabolites de pesticides en mars 2023.
Une conclusion assortit de plusieurs points d’attention
- les techniques actuellement disponibles permettent de réduire les PFAS dans les eaux destinées à la consommation humaine sous la réserve de plusieurs étapes de traitement devant être dimen¬sionnées et validées par rapport à la qualité de l’eau ;
- le traitement et l’élimination des déchets issus de ces technologies vont impacter le coût d’exploitation notamment énergétique ;
- l’installation de ces technologies et leur mainte¬nance vont engendrer un coût supplémentaire qui va impacter très significativement la facture des consommateurs ;
- ces adaptations de filières de traitement existantes doivent se réaliser dans le cadre d’une réflexion glo¬bale de traitement des micropolluants et non au cas par cas.
Enfin,
le Conseil scientifique insiste pour que les mesures curatives, comme celle du traitement des eaux destinées à la consommation humaine, s’intègrent dans un plan national et régional d’actions de réduction des sources de PFAS et d’autres contaminants chimiques permettant ainsi de diminuer les différentes expositions pour l’homme et les écosystèmes.