Rejets de chlorures dans la Moselle et la Meurthe : déploiement d’un pilote de traitement à titre expérimental

L’année 2023 a permis une avancée significative dans le cadre du protocole d’accord 2021-2027 signé entre l’Etat, l’agence de l’eau Rhin-Meuse, la Région Grand Est et les deux soudières, Humens et Solvay visant notamment à réduire les flux salins. Les deux industriels ont testé en laboratoire une solution qui a donné des résultats encourageants devant être approfondis.

Les chlorures - ou concentrations salines - proviennent, d’une part, des apports naturels de la Seille, du Sânon et de la Meurthe et, d’autre part, des rejets de sels des industriels, en particulier Humens et Solvay. Ces eaux salines, par ailleurs sans danger pour la santé dès lors que les teneurs dans la ressource en eau et l’eau distribuée pour l’alimentation en eau potable respectent la réglementation, peuvent engendrer une corrosion accélérée des installations industrielles ou nécessiter une étape de dessalement pour la production
d'eau potable.

C’est dans le cadre d’un travail partenarial soutenu et de confiance, porté par le protocole d’accord signé en janvier 2022, qu’ont été portées l’ensemble des investigations. Un groupe de travail multidisciplinaire a pu formuler des idées techniques et lancer des premières recherches qui ont permis d’écarter certaines pistes et d’en valider d’autres.

Parmi les technologies sélectionnées figurait la possible séparation et valorisation du sel (chlorure de sodium) issu des activités industrielles par nanofiltration. Après des études en laboratoire avec l’université polytechnique de Catalogne, la solution a été testée sur un pilote pendant 6 mois en collaboration avec CETAQUA, centre technique de l’eau à Barcelone. Au terme des tests, la réduction des rejets de chlorures (-15%) a pu être confirmée.
Ainsi, en 2024, débute une nouvelle étape pour affiner la faisabilité technique et économique du procédé expérimenté, et identifier les pistes de recyclage du chlorure de sodium

 Je me félicite du consensus qui règne entre les deux industriels, les services de l’Etat, l’agence de l’eau Rhin-Meuse et la Région Grand Est autour d’un enjeu historique emblématique pour la qualité de l’eau le long de la Moselle. Je me félicite également de la capacité d’innovation déployée dans le cadre de cette recherche de solutions. En ma qualité de présidente du conseil d’administration, j’ai donné mon accord pour que les services de l’agence de l’eau poursuivent leur accompagnement financier à une nouvelle campagne de recherche en 2024.

Josiane Chevalier, préfète de Région, présidente du Conseil d’administration de l’agence de l’eau

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Protocole

Les deux soudières de Meurthe-et-Moselle ont présenté les avancées obtenues à travers le test d’une solution pour réduire les rejets de chlorures dans la Meurthe. Les deux industriels ont tenu à souligner le cadre partenarial et de confiance qui sous-tend cette dynamique.

De gauche à droite, François Werner, Vice-Président de la Région en charge de la Transition écologique et énergétique.
Nicolas van der Hayden, Directeur Solvay Dombasle.
Marc Leonard, Directeur Novacarb, Laneuveville devant Nancy.
Audrey Bardot, Présidente du Comité de bassin Rhin-Meuse.
Josiane Chevalier, Préfète de Région, présidente du Conseil d’administration de l’agence de l’eau
Marc Hoeltzel, Directeur général de l’agence de l’eau Rhin-Meuse